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Transformation des Ehpad : 2025 l’année du changement

  • faustinebonnet
  • 25 juil.
  • 3 min de lecture

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L’année 2025 marque un tournant stratégique majeur dans la politique de modernisation des établissements médico-sociaux pour personnes âgées. Portée par une instruction conjointe de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) datée du 1er juillet, cette nouvelle phase s’inscrit dans la continuité du Ségur de la santé, tout en amorçant un changement profond dans la conception de l’offre médico-sociale.


Une année de transition vers un modèle plus intégré

Désignée comme une "année de transition", 2025 clôt officiellement le cycle d’investissement amorcé en 2021 par le Ségur de la santé. Celui-ci a permis de mobiliser 1,5 milliard d’euros pour rénover et adapter une part significative du parc des établissements pour personnes âgées. Au total, ce sont 49 000 places en Ehpad qui ont été créées ou rénovées, 15 500 en résidences autonomie, et 2 100 en habitat inclusif. L’émergence de plus de 70 tiers-lieux a par ailleurs contribué à renforcer l’ancrage territorial et l’ouverture sociale de ces structures.

Si l’enveloppe globale diminue (83 millions d’euros en 2025 contre plusieurs centaines les années précédentes), l’orientation reste inchangée : finaliser les projets en cours et soutenir l’innovation organisationnelle et territoriale. Les Agences Régionales de Santé (ARS) sont invitées à prioriser les projets retardés mais déjà financés, garantissant ainsi la continuité de l’action publique.

 

Nouveaux objectifs : innovation, territorialité, viabilité

Les projets soutenus devront désormais s’inscrire dans une logique de transformation structurelle, guidée par cinq piliers essentiels :

  • Le sentiment d’être chez soi,

  • L’ouverture vers l’extérieur,

  • La facilitation des soins,

  • La viabilité économique,

  • Et la qualité architecturale et fonctionnelle.

Au-delà des réhabilitations classiques, le plan encourage la création de centres de ressources territoriaux, la diversification des formes d’hébergement, ainsi que le développement de tiers-lieux, véritables ponts entre établissement et société civile. Il s’agit d’adapter l’offre aux nouvelles attentes des usagers, en phase avec la transition démographique et sociale.

 

Un ancrage territorial renforcé pour repenser l’offre

Un changement fondamental s’opère dans la manière de concevoir les projets : fini les approches centrées sur l’établissement, place à des projets territoriaux conçus de manière collective et intégrée. L’instruction appelle à co-construire l’offre avec les financeurs locaux, en lien avec les politiques départementales et les dispositifs existants.

Cela suppose de penser l’Ehpad comme un acteur du territoire, et non comme une entité autonome. Cette logique appelle à intégrer les établissements dans les dynamiques locales, à croiser les politiques de santé, de logement, de mobilité, et à favoriser les partenariats entre acteurs publics, privés et associatifs.

 

Des outils financiers pour appuyer cette mutation

Outre les 83 millions d’euros alloués au PAI général, plusieurs instruments financiers viennent compléter le dispositif :

  • 3,5 M€ pour l’habitat inclusif, via les conseils départementaux ;

  • 16,5 M€ pour les résidences autonomie, en lien avec la Cnav et les caisses locales ;

  • Un fonds dédié à la lutte contre la sinistralité dans les établissements pour personnes âgées et personnes handicapées.

Ces dispositifs sont conçus pour structurer une stratégie globale, articulée autour des besoins locaux et des formes d’habitat innovantes, garantes d’une meilleure qualité de vie pour les personnes en perte d’autonomie.

 

En 2025, la modernisation des Ehpad ne se résume plus à des travaux d’infrastructure. Elle engage une réflexion de fond sur le rôle des établissements, leur position dans le tissu local et leur capacité à répondre à la complexité des parcours de vie. Cette nouvelle orientation marque un tournant : celui d’un médico-social plus ouvert, plus humain et mieux intégré.

 

 

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